Comment distinguer la voix du cœur de celle de l’ego ?
- Sébastien Bonhomme

- 14 oct.
- 3 min de lecture
…et comment les relier plutôt que les opposer
Il y a des jours où l’on entend deux voix en soi.
L’une murmure avec douceur : « Fais confiance, avance. »
L’autre s’agite : « Et si tu te trompais ? Et si tu perdais tout ? »
Ces deux voix, nous les connaissons tous.
On les appelle parfois la voix du cœur et celle de l’ego.
Mais la vérité, c’est qu’elles ne sont pas ennemies.
Elles sont les deux pôles d’un même être : l’une cherche à nous protéger, l’autre à nous ouvrir. L’une veut la sécurité, l’autre la vérité.

La voix du cœur
La voix du cœur ne crie pas.
Elle parle dans le silence, dans l’évidence tranquille.
Quand elle s’exprime, tout en nous se détend —même si elle nous invite à sauter dans l’inconnu.
Elle ne cherche pas à convaincre : elle sait. C’est une voix reliée à la Vie, au Vivant.
Elle naît dans l’espace du souffle, dans la paix.
Elle n’impose rien, elle propose.
Et lorsqu’on l’écoute, quelque chose s’aligne à l’intérieur —même si le mental, lui, ne comprend pas encore.
La voix de l’ego
La voix de l’ego, elle, parle fort. Elle a peur. Elle veut comprendre, calculer, maîtriser. Elle se nourrit du passé, des blessures, des comparaisons. Elle nous protège — au risque de nous enfermer.
Son langage, c’est celui du « oui, mais… ». Elle anticipe les dangers, crée des scénarios, et nous maintient dans une vigilance permanente.
Pourtant, elle n’est pas mauvaise. L’ego est une structure utile : il donne forme à notre identité, il nous aide à marcher dans le monde. Mais il n’est pas fait pour diriger notre vie —seulement pour la servir.
Les reconnaître
Pour discerner entre les deux, il faut apprendre à écouter le corps. Quand c’est le cœur qui parle, le corps s’ouvre. Quand c’est la peur, il se contracte.
La voix du cœur apporte la clarté, même dans l’incertitude. Celle de l’ego apporte le doute, même dans la sécurité. Ce discernement ne s’acquiert pas par la pensée, mais par l’expérience — par la présence.
Les relier
À Samauma, nous disons souvent que l’ego n’a pas besoin d’être “tué”, mais embrassé, pour mieux rejoindre sa place —comme un animal sauvage nécessitant une certaine maîtrise pour vivre sereinement en groupe.
Le cœur ne rejette pas : il accueille, il intègre. Lorsque la peur se montre, le cœur peut lui dire :
« Je te vois, et je te remercie. Tu veux me protéger. Mais maintenant, laisse-moi marcher avec confiance. »
C’est ainsi que la conscience devient le pont entre les deux : la voix de l’ego devient l’élève, celle du cœur devient le guide.
En reliant ces deux dimensions, on entre dans un état de complétude. L’être cesse de se diviser — il devient un.
🌺 En conclusion
La voie du cœur ne consiste pas à se couper de la peur, mais à écouter plus profondément que la peur.
Derrière chaque résistance, il y a une blessure qui demande à être aimée. Et c’est en aimant ce qui tremble en nous que naît la vraie force.
C’est cela, le chemin du discernement : non pas choisir entre le cœur et l’ego, mais apprendre à les faire danser ensemble, dans la lumière d’une conscience éveillée.
Concrètement, que faire ?
Souvent… rien. L’ego adore “faire” : comprendre, résoudre, réparer. Le cœur, lui, invite à respirer, à revenir dans le corps.
Car c’est dans le souffle que les deux voix se rencontrent —la peur s’apaise, la clarté revient.
Exercice 1 – Revenir au souffle
Ferme les yeux et respire lentement par le nez. Observe simplement : où est la tension dans ton corps ?
Ne cherche pas à la changer. Respire à travers elle, sans effort.
Au fil des minutes, le mental se tait. Dans ce silence, la voix du cœur peut se faire entendre.
Exercice 2 – Le souffle conscient
Inspire par le nez sur quatre temps. Retiens ton souffle deux secondes.
Expire doucement sur six temps. Pendant l’expiration, imagine que tu relâches tout ce qui n’a plus besoin d’être contrôlé.
Fais-le trois fois, puis reste simplement présent.
Ce moment-là est ton vrai centre :celui où ni l’ego ni le cœur ne dominent — ils s’accordent.
Pour approfondir
Cette réconciliation intérieure entre rigueur et rêve, entre forme et mystère, rappelle le grand mouvement céleste que nous traversons aujourd’hui : la conjonction de Saturne et Neptune, symbole d’un mariage entre structure et inspiration, discipline et foi.
Elle nous enseigne exactement cela :ancrer le rêve dans la réalité, et donner une forme à l’invisible.
Pour aller plus loin À Samauma, nous accompagnons ceux qui souhaitent approfondir ce dialogue intérieur à travers les lectures d’âme, le Tarot, les retraites et les enseignements. Découvre nos propositions sur www.samauma-peru.org.




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